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Phase III du projet BLMs4BU : Trois mois après le lancement de l’étude au Togo et un mois après en Côte d’Ivoire, six patients sont déjà inclus !

Phase III du projet BLMs4BU : Trois mois après le lancement de l’étude au Togo et un mois après en Côte d’Ivoire, six patients sont déjà inclus !

La phase III du projet d’étude BLMs4BU a officiellement débuté au Togo le 1 er mars 2023. Trois mois après, quatre patients sont déjà inclus dans l’étude. La première personne incluse est une patiente de 65 ans présentant une lésion très probable d’Ulcère de Buruli (UB) et résidant dans le village de Tchékpo Dévé (District de Yoto), un village endémique à l’UB. Conformément aux procédures et au protocole de l’étude, la patiente a été référée au centre national de référence et de traitement de l’UB à Tsévié, site clinique de l’étude au Togo. L’investigateur clinique a présenté l’étude à la patiente et a obtenu son consentement pour y participer. Répondant aux critères d’inclusion, elle a été incluse et a débuté le traitement le 07 mars 2023.

Après cette première inclusion, trois autres patients ont été inclus. Il s’agit de deux garçons de 8 ans et 5 ans et d’une fillette de 6 ans, tous présentent des lésions probables et très probables d’UB. Le démarrage de l'essai clinique en Côte d’Ivoire a commencé le 08 mai 2023. L´étude clinique est effectué dans le Centre Hospitalier Régional de Divo. Le recrutement des premiers patients s’est fait suite au dépistage passif, qui est le dépistage de routine. Le premier cas suspect d’ulcère de Buruli a été dépisté sur un site annexe (Taabo) le 05 mai 2023, mais il était inéligible à l’étude. Deux autres cas ont été dépistés à Djékanou, un autre site annexe, et référés au le Centre Hospitalier Régional de Divo.

L’examen clinique et les différents examens paracliniques réalisés le 30 mai 2023, ont permis d’inclure ces deux patients dans l’étude. Les échantillons de produits biologiques relevés sur les lésions des malades ont été acheminés par le Programme National de Lutte Contre l’Ulcère de Buruli à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire pour la confirmation du diagnostic par biologie moleculaire. A ce jour le Togo a inclus 4 patients dans l’étude, et la Côte d’Ivoire a inclus 2 patients. Ceci reste une prouesse à saluer vu la relative baisse des cas d’UB observée ces dernières années non seulement au Togo et en Côte d’Ivoire, mais aussi dans les autres pays de la sous-région connus endémiques à l’UB.

L’inclusion de ces six patients en seulement deux mois fait penser que la baisse du nombre des cas observés ces dernières années serait probablement liée à un sous dépistage. Pour corriger cette situation, certaines stratégies de dépistages actives seront mises en œuvre. Au Togo, l’une des stratégies  qui sera mise en œuvre dans les prochains jours est relative aux activités de sensibilisations nocturnes suivies de consultations foraines le lendemain dans les villages endémiques. Cette stratégie a fait ses preuves avant l’avènement de la covid-19 mais a été stoppée pendant la pandémie pour limiter les risques de transmission du coronavirus. Cette activité va reprendre et sera menée dans les villages pré identifiés comme étant endémiques à l’UB. Un total de 16 villages sont identifiés pour une première phase allant de Mai à décembre 2023. Deux sorties de sensibilisations nocturnes suivies de consultation le lendemain seront menées dans deux villages chaque mois afin de couvrir les 16 villages durant cette période.

En Côte d’Ivoire, le dépistage passif sera couplé de dépistage actif périodique et des activités de sensibilitation et de mobilisation sociale dans les localités suspectes d’être endémiques à l’ulcère de Buruli, en vue d’optimiser le recrutement des cas.

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